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[Série RSPO] Le standard RSPO adopté par la Côte d’Ivoire
[Cet article est le second d’une série de 3 articles sur la RSPO en Afrique publiés sur palmafrique.com. Le premier aborde les défis de l’Afrique dans le processus d’adoption à la RSPO. Le troisième plus théorique revient sur le contenu du concept des Hautes Valeurs de Conservation.]
C’est en Juillet 2014 que la Côte d’Ivoire lance le projet pour l’interprétation nationale visant à adapter et à promouvoir la démarche de certification RSPO au sein de la filière. Pour l’occasion, Constantin Kouassi, le vice-président de l’Association Interprofessionnelle de la filière Palmier à Huile (AIPH) soulignera que cette démarche permettra aux acteurs ivoiriens d’entreprendre « aisément » la certification. Et d’expliquer que le processus consistera en la révision et l’adaptation des indicateurs associés à chacun des critères. Au final, l’interprétation nationale deviendra le document standard applicable pour l’obtention des certifications RSPO.
Emprunter le train de la durabilité
Selon Roger N’Guessan, Chef de Service Qualité-SSE-RSPO et Audit interne de Palmafrique, se conformer à la norme RSPO revient à ne pas rester en marge du concept mondial de durabilité de la production de l’huile de palme. Pour lui, la RSPO est, au niveau international, le seul label qui donne les orientations pour une production durable de l’huile de palme.
« Une huile durable est une huile viable sur le plan social, environnemental et économique. Et je pense que, pour une question de bon sens, vous ne pouvez pas continuer à produire de l’huile de palme au mépris des bonnes pratiques que recommande la RSPO », soutient-il.
Pour une question de bon sens, vous ne pouvez pas continuer à produire de l’huile de palme au mépris des bonnes pratiques que recommande la RSPO.
La RSPO est composée d’un ensemble de critères et principes que tous ses membres souhaitant une certification s’engagent à respecter. De l’observation de ces « règles » dépend la délivrance de la certification RSPO. Ces principes et critères étant considérés comme génériques, il appartient à chaque pays producteur sous certaines conditions de les adapter et les rendre compatibles à son contexte local, national ou régional. Ce processus appelé interprétation national se fait sous la houlette de l’organisation. Celle-ci devra in fine valider cette interprétation qui servira à accorder la certification à tout membre désireux de l’acquérir.
Depuis 2011, la Côte d’Ivoire compte une entreprise certifiée RSPO. La première en Afrique. Cette certification a été accordée après une interprétation « spéciale » des textes RSPO, par rapport au cadre juridique national et aux valeurs culturelles de la Côte d’Ivoire.