Palmafrique

Vous êtes ici : Non classé » La jachère dans le développement du Palmier à huile


La jachère dans le développement du Palmier à huile


Les spécialistes du monde agricole présentent le palmier comme une  plante « plastique », c’est-à-dire qui s’adapte à différents types de sols. S’il se développe un peu partout en Côte d’Ivoire, le palmier à huile n’a pas les mêmes rendements sur tous les types de sols. A cela s’ajoute la pluviométrie qui est un facteur déterminant dans sa production. Il lui faut un minimum de 1800 mm pour lui permettre d’exploiter tout son potentiel.

Ainsi, avec une bonne pluviométrie, une plantation de palmier à huile peut être facilement créée. La jachère consiste à ne pas défricher de nouvelles parcelles de terre, mais plutôt de mettre en valeur celles qui ont été déjà exploitées. A titre d’exemple, les parcelles exploitées pour la culture du café ou du cacao et laissées à l’abandon.

Régime de palmier à huile

S’il se développe un peu partout en Côte d’Ivoire, le palmier à huile n’a pas les mêmes rendements sur tous les types de sols.

Ces parcelles, sous jachère, doivent avoir un temps de repos, qui oscille entre 5 et 10 ans. Mais ce temps de repos est de plus en plus réduit car la recherche a permis des innovations en termes de techniques culturales qui permettent d’enrichir la terre et de l’exploiter. L’utilisation du Pueraria, par exemple, comme plante de couverture sur les parcelles à exploiter, favorise leur enrichissement. Le Pueraria permet, en effet, au sol de garder son humidité, de lutter contre les mauvaises herbes et d’enrichir le sol en azote.

Une fois les plantes de couverture retirées, un apport en fumure et en engrais est nécessaire pour renouveler les minéraux perdus. Un sol ainsi traité est prêt à recevoir des variétés sélectionnées du CNRA (C1001F ou C2001F) pour une nouvelle vie au service du palmier à huile. Ces variétés qui s’adaptent parfaitement à tout type de sol résistent à la fusariose.

Aujourd’hui, l’industrie du palmier à huile en Côte d’Ivoire n’a pas besoin de défricher de nouvelles terres ou même de détruire de nouvelles parcelles de forêt. Les superficies consacrées à la culture du palmier à huile ont juste besoin de soins pour optimiser la production.

Un nombre important de plantations villageoises existent également mais ont un rendement très faible. Il suffira donc d’intégrer de meilleures pratiques culturales auprès des producteurs pour améliorer le rendement.

Bien sûr le palmier à huile pourra continuer son expansion dans une politique de production durable grâce à une conquête des jachères. Une bataille qui sera âpre d’ici peu car grâce aux engrais, la cacao-culture convoite aussi ce patrimoine.