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Le palmier à huile ivoirien en mode bio


Des graines de palme sans engrais chimique ni herbicide … L’initiative est relayée par Fraternité Matin dans sa parution du 25 juin 2014. Résumé.

Le palmier à huile se porte bien.

La conversion au palmier à huile biologique est encadrée dans des pratiques culturales, jugées « très strictes ».

72 planteurs, réunis au sein de la coopérative Biopalm, basée à Bonoua (58 km d’Abidjan), ont « accepté de tenter l’exaltante aventure de la production de graines biologiques », rapporte le correspondant régional de Fraternité Matin. Une expérience saluée aussi bien localement qu’à l’international.

« En témoigne la certification RSPO (Round Sustainable Palm Oil). De même qu’elle (Biopalm) reste, pour le moment, la première coopérative bio sur le territoire … dans son domaine », s’en réjouit son Directeur Ggénéral Ello Paul Huberson.

Dans la sous-région ouest-africaine, la coopérative Biopalm fait aussi école. En 2013, elle a, ainsi, reçu des planteurs et encadreurs, venus du Togo et du Bénin, « s’imprégner de l’exemple ivoirien en matière de culture biologique du palmier à huile ». C’était à l’initiative du GIZ, la coopération allemande.

 « Abandonner l’usage de tout produit chimique »

La conversion au palmier à huile biologique est encadrée dans des pratiques culturales, jugées « très strictes » par Fraternité Matin.  Ainsi, tout nouvel entrant dans la famille bio, antérieurement producteur de graines conventionnelles, est-il soumis « à une période de conversion de 3 ans ». Durant cette période :

  1. le planteur doit s’abstenir de l’épandage de tout produit chimique dans son champ ;

  2. il doit aussi se soumettre aux visites régulières des encadreurs et tenir un cahier de suivi des activités exécutées dans son champ pour répondre à l’exigence de traçabilité ;

  3. le planteur doit se tourner exclusivement vers le Centre National de Recherche Agronomique, fournisseur de graines germées, de plantules ou de plants ;

  4. le délai de la récolte ne doit pas excéder sept jours au risque d’être « classé dans le lot des graines conventionnelles », avertit Samuel Wogne, Président du Conseil d’Administration de Biopalm ;

  5. le camion affecté au transport de la récolte fait l’objet de soins particuliers, notamment « un nettoyage conséquent […] afin d’éviter tout risque de contamination des graines transportées » ;

  6. enfin, les régimes sont déposés sur des palmes, recouvertes de bâches ou autre matériel de protection pour éviter que les intempéries en affectent la qualité.